Un peu de réconfort [Rika]

Suite de => Intéressement mutuel

Hasegawa et Ten marchaient en silence, dans le froid. Le jeune homme commençait à s’habituer à cette température glaciale. Lui qui n’aimait pas l’hiver commençait à apprécier le froid. Il posa son regard sur la journaliste. Elle regardait fixement, droit devant elle. Il ne savait pas si elle avait toujours aussi froid. Mais une chose était sûre. La perspective d’une bonne boisson chaude les réchauffait tous les deux.

Ils marchèrent ainsi, sortant de Tokyo Gakuen, fuyant les cours, les élèves, les rumeurs et ce bruit incessant de chuchotements. Le fils du Ministre se sentit libéré lorsqu’il posa le pied à l’extérieur de l’établissement le plus réputé du Japon. Enfin. Libération. Le silence ne le dérangeait pas non plus. Pour lui, un moment de long silence n’était pas une gêne. Mais qu’en pensait son interlocutrice ?

Ils avaient décidé, d’un commun accord, de se poser au quartier de Shibuya. Tokyo Gakuen ne se trouvant qu’à quelques pas, les deux élèves décidèrent d’y faire un saut. Après tout, mieux valait ne pas s’attarder dans le froid. Et quoi de mieux, pour éviter le froid tout en continuant à marcher, qu’un centre commercial ?

La jeune fille pénétra la première dans l’immense enceinte du centre commercial de Shibuya. Le centre commercial était vraiment immense. A son tour, il entra et la différence entre la température glaciale de l’extérieur et la douce chaleur de l’intérieur fit un contraste apparent sur ses joues. Elles se mirent à rougir. Sentant le changement se produire sur ses joues, il vit aussi le visage d’Hasegawa se tourner vers lui, interrogateur. Puis ses yeux se firent rieur, sans doute amusée du rougissement soudain du jeune homme. Ten sourit.

« - Tu peux te moquer, mais toi aussi t’es toute rouge, Ha-se-ga-wa. »

Ten rit de plus belle, s’approchant de la jeune fille. Il scruta un moment les lieux, retirant ses mains de ses poches. Il faisait plus chaud ici. Repérant un lieu approprié, il attrapa Hasegawa et l’entraina derrière lui. Entrant dans la boutique en question, il salua le gérant et s’installa à une table, suivi de près par Hasegawa.

« - Ahhhhhhhhhhh ! Enfin. Un peu de chaleur. »

Ten retira l’écharpe qu’’il avait autour du cou. A vrai dire, il n’avait que ça pour le tenir du froid. Il était sorti sans manteau. Très intelligent Ten. Sans se soucier de ce petit détail, il réchauffa ses mains en les frottant l’une contre l’autre.

« - Tu prendras quoi, Hasegawa ? C’est moi qui offre, je te dois au moins ça. Alors, fais-toi plaisir, prends tout ce que tu veux. »

Au même moment, un serveur approcha, prenant la commande des deux nouveaux arrivants. Une fois parti, Ten encra ses yeux dans ceux de la jeune fille.

« - Dis-moi. Il y a une chose qui me titille. Depuis tout à l’heure, j’avais remarqué quelque chose de différent chez toi. Mais je n’arrivais pas à voir quoi. Mais j’ai trouvé… ton accent. Tu n’as pas grandi ici ? »

Ten n’était pas quelqu’un de très curieux. A vrai dire, il ne se souciait pas de la vie des autres. Pour lui, s’immiscer dans la vie des autres, c’était s’attirer des problèmes. Non, Ten voulait juste faire connaissance et combler le silence qui s’était instauré entre eux. Et puis, Hasegawa était quelqu’un d’intéressant.

Ils sortirent tout les deux du batîment. L'allé était enneigée, et les arbres à présent dénudé de leurs feuilles aussi. C'était un beau spectacle, un merveilleux paysage...Le premier hiver de Rika au Japon. Le temps passe vite, si vite...et en quelques mois, elle avait pu faire d'énorme progrés, - de son comportement, s'entend. Malgré tout, elle n'avait pas changer. Juste le fait que, lorsqu'elle est à l'aise avec une personne, elle a, maintenant, tendance à s'ouvrir et se laissé allé. Comme avec Kosuke, qui était d'une excellente compagnie! Elle se réjouit d'avance d'une boisson chaude avec lui.

Il atteignirent le portail. Personne en vue, pas de garde qui surveille les portes au cas où deux petits délinquant tel que Rika et Kosuke aurait envie de sortir du lycée..Il sortirent donc, Rika le coeur battant, jetta un coup d'oeil vers Kosuke. Le long silence qui s'était à présent installé ne la gêné pas du tout, au contraire. Pourquoi se forcé à parler lorsqu'on a rien d'interressent à dire? Pourquoi ne pas profité de se calme inhabituel ? Car à TokyoGakuen, le mot " calme " ou " silence " n'existe pas. Il faut toujours qu'il se passe un truck. Quelque chose, quel qu'il soit. Du moment que la ou les personnes arrivent à attiré l'attention sur eux, alors c'est parfait. Rika trouve cela exaspérant. Mais elle chassa ces pensés aussitôt qu'elle avait fait surface dans sa petite tête. Elle ne voulait pas, une nouvelle fois, se prendre la tête avec des histoires aussi stupide.

Elle voulait profiter du moment. Car après cela, qui sait si Rika et Kosuke aller se revoir? Il se chargerait de ses problèmes, et Rika des siens, même si elle n'en avait pas tellement, - des problèmes. Elle grimaça.

Il atteignirent le grand centre commercial de Shibuya. C'est ici qu'ils avaient choisi d'aller, pour la simple et bonne raison que le centre commercial était proche de TokyoGakuen. Et dans ce froid, à pieds, ils n'auraient pas pu aller plus loin. Surtout Rika qui avait oublié de mettre ses chaussettes montante. Mais la prochaine fois, c'est décidé, elle viendra en jean au lycée. " Ils n'ont pas idée de faire porter des jupes à des jeunes filles en pleine hiver ! " A cette pensé, elle esquissa un grand sourire.
Sur ce, elle entra la première dans le batîment, suivi de Kosuke. Le changement de température fit voleter légèrement ses cheveux, et elle fit de gros yeux tellement il faisait bon ici. Elle se tourna vers Kosuke, qui avait les joues toutes rouge. Elle esquissa une nouvelle fois un grand sourire et se retint d'éclater de rire. Il était siiiiii...mignon! Kosuke sourit.

- Tu peux te moquer, mais toi aussi t’es toute rouge, Ha-se-ga-wa.

Sur ces mots elle porta ses mains à ses joues, toujours en souriant. Kosuke s'approcha de la jeune fille, retira ses mains de ses poches et tourna la tête, de gauche à droite ; il essayait de repérer un bon endroit où se posé.
Puis, son regard s'arrêta sur un endroit que Rika ne pu apercevoir, mais Kosuke prit Rika par la main et l'entraîna vers un petit café. Il salua le gérant, Rika fit de même et ils partirent s'asseoir à une table près de la vitre, à l'entrée.

- Ahhhhhhhhhhh ! Enfin. Un peu de chaleur.

Rika sourit. Kosuke retira son écharpe et la posa près de lui. Comment avait-il pu sortir ainsi? En comptant en plus qu'il était malade! Rika posa sa tête sur la paume de ses mains, et contempla Kosuke se réchauffant les mains.
Puis elle se redressa et enleva son manteau, plus sa veste, elle se retrouva en chemise. C'est qu'il faisait réellement chaud ici. Kosuke releva la tête et dit:

- Tu prendras quoi, Hasegawa ? C’est moi qui offre, je te dois au moins ça. Alors, fais-toi plaisir, prends tout ce que tu veux.

Un serveur vint prendre leur commande, et partit aussitôt. Kosuke fixa alors Rika, qui elle fit de même.

- Dis-moi. Il y a une chose qui me titille. Depuis tout à l’heure, j’avais remarqué quelque chose de différent chez toi. Mais je n’arrivais pas à voir quoi. Mais j’ai trouvé… ton accent. Tu n’as pas grandi ici ?

Rika soupira, elle n'avait encore jamais échappé à cette question. Malgré tout elle lui sourit, cependant un peu gêné...Elle ne savait pas trop pourquoi d'ailleur, jusqu'ici, son accent ne l'avait pas déranger puisqu'on arriver à la comprendre.

- Non. A vrai dire, je suis née et j'ai vécu en Angleterre à Londre. Ca ne fait que quelques mois que je vie au Japon. Je suis métisse, en fait. Ma mère est 100% anglaise, d'ailleurs, physiquement nous n'avons rien en commun. Comme nos yeux par exemple, ses yeux à elle sont comme toutes les européennes, alors que moi, non. Mais depuis mon plus jeune âge, j'ai appris à parlé japonais. Oui je sais, depuis le temps mon accent aurait pu s'améliorer...mais quelques heures de japonais, qu'est-ce c'est à côté de toute une journée passé en compagnie d'anglais? Et mon physique de japonaise je le tien de mon père, cheveux noir, yeux en amande.., dommage que je n'ai pas hérité de sa grande taille, dit-elle en éclatant de rire.

Kosuke hoché parfois la tête en l'écoutant. Il avait l'air plutôt interressé, et cela plaisé assez à Rika.

- Et toi? Tu as toujours vécu au Japon?

Question plutôt idiote. Pourquoi le fils du Ministre de l'Intérieur irait vivre autre part qu'au Japon?

Hasegawa avait l’air gênée de la question soudaine de Ten. C’est vrai que d’habitude, il ne se montrait pas particulièrement curieux. Il se fichait même presque de la vie des autres. Mais pour une fois, la vie de quelqu’un d’autre l’intriguait. Mais si la jeune fille n’avait pas envie de répondre à cette question toute bête, il n’en serait pas déçu pour autant.

« - Non. A vrai dire, je suis née et j'ai vécu en Angleterre à Londres. Ca ne fait que quelques mois que je vie au Japon. Je suis métisse, en fait. Ma mère est 100% anglaise, d'ailleurs, physiquement nous n'avons rien en commun. Comme nos yeux par exemple, ses yeux à elle, sont comme toutes les européennes, alors que moi, non. Mais depuis mon plus jeune âge, j'ai appris à parlé japonais. Oui je sais, depuis le temps mon accent aurait pu s'améliorer...mais quelques heures de japonais, qu'est-ce c'est à côté de toute une journée passé en compagnie d'anglais? Et mon physique de japonaise je le tien de mon père, cheveux noir, yeux en amande.., dommage que je n'ai pas hérité de sa grande taille. »

Plus elle parlait, plus le jeune homme remarqua qu’elle se sentait à l’aise dans son récit. Une métisse ? Intéressant. Ten ne l’aurait pas remarqué, à vrai dire, si elle ne le lui avait pas fait observer. Mais à bien y regarder, les traits d’Hasegawa différaient, en certains points, de ceux d’une japonaise traditionnelle. Il l’étudia un peu plus intensément, sans pour autant paraitre impoli ou gênant. Oui, Hasegawa avait ce petit truc qui la rendait particulière, différente.

Ten hocha de la tête, approuvant le récit de la jeune fille. Il ne trouvait pas étrange le fait qu’elle ait gardé son accent. Après tout, si on regardait bien, Hasegawa était anglaise. Même si elle ressemblait à une japonaise, elle avait passé sa vie là-bas. Qu’elle ait gardé son accent, était, au fond, tout à fait normal.

« - Et toi? Tu as toujours vécu au Japon? »

La question d’Hasegawa le surprit. Oui, il avait toujours vécu ici. A vrai dire, les rues de Tokyo étaient devenues familières, il en connaissait les moindres recoins. Il avait aussi le temps de faire le tour du Japon.

« - Oui, toute ma vie. Mais j’ai pas à me plaindre. J’ai pu aller dans pleins de pays : Italie, Espagne, France, Chine et j’en passe. C’est sympa de voir autre chose que ce que l’on a tous les jours sous les yeux. »

Ten s’arrêta. Le serveur déposa leur boisson chaude. Le jeune homme enroula la tasse avec ses doigts. La sensation brulante était agréable. La chaleur passait de ses mains au reste de son corps, le réchauffant. Il resta ainsi, un moment, silencieux.

« - L’Angleterre ne te manques pas, des fois ? Même si tu es à moitié japonaise, tu dois te sentir dépaysée. »

Ten releva les yeux vers la jeune fille. Son pays devait lui manquer. Même si Hasegawa était aussi japonaise, elle avait grandi là-bas. D’autres personnalités, d’autres mœurs, d’autres coutumes … une autre vie. Oui, Hasegawa devait se sentir nostalgique, à certains moments. Ça devait être dur. Le fils du Ministre porta la tasse à sa bouche, buvant quelques gouttes de la boisson encore brulante. Les yeux dans le vague, il se demandait comment lui aurait réagi dans la situation de la jeune fille. Ten était quelqu’un qui s’adaptait facilement aux nouvelles situations. Mais, coupé de ses habitudes, de son pays, comment aurait-il réagi ? L’histoire de la jeune fille l’intriguait. Pourquoi était-elle venue ici, si elle se plaisait dans son pays natal ?

Il interrompit ses questions bien trop personnelles, n’osant les poser à Hasegawa, de peur de faire raviver de mauvais souvenirs, de paraitre surtout trop indiscret. Il n’avait pas à lui poser ce genre de questions. Ravalant ses mots, il reposa la tasse.

« - Tu ne bois pas Hasegawa ? »

- Oui, toute ma vie. Mais j’ai pas à me plaindre. J’ai pu aller dans pleins de pays : Italie, Espagne, France, Chine et j’en passe. C’est sympa de voir autre chose que ce que l’on a tous les jours sous les yeux.

Rika souria. Lui avait eut la chance de voyager dans plusieur pays, et elle avait vécu en Angleterre. Même si elle avait pu visiter quelques pays en Amérique. Le serveur vint déposer leur boisson chaude. Un silence s'installa alors...

- L’Angleterre ne te manques pas, des fois ? Même si tu es à moitié japonaise, tu dois te sentir dépaysée.

Il leva les yeux vers Rika. A quoi pensait-il à ce moment là? Mais Rika n'y réfléchit pas plus, car cette question fut tel un pique enfoncé dans son coeur..Et toutes sortes d'images de l'Angleterre venait d'envahir sa tête..
Oui, ce pays lui manqué. Elle n'était pas encore habitué au Japon. Rika avait vécu en Angleterre, elle avait fait presque toute sa scolarité là bas..Comment oublié son pays natal?
Elle repensa à Josh, Josh qui était pourtant d'une si bonne compagnie, et elle qui s'entêté à l'ignoré...Jamais elle n'avait fait d'effort pour resté avec lui, et pourtant, elle aimé sa compagnie, mais elle ne voulait pas s'ouvrir au autre de peur qu'on l'a blesse...Depuis les paroles qu'avait prononcé son père...
" Ne fait jamais confiance à personne, chérie. La joie, les pleures, la tristesse, les rires...sont les plus belles choses qu'un être humain puisse ressentir. Mais tu vois, dans notre monde avait-il dit en désignant du doigt la vitre où on pouvait avoir une magnifique vue de Londre, les gens utilisent cela pour leur propre personne, ils se servent de toi et quelques uns sont même près à racheter tes sentiments. Alors ma princesse, ne laisse jamais paraître cela et fait en sorte de cerné les gens dès le moment où tu croise leur regard."

Pour ses 11 ans, il avait pu se libéré et ils étaient allé dans un grand restaurant de luxe rien que tout les deux. Rika pensait que ce n'était que pour lui dire c'est quelques paroles qu'il l'y avait emmené, et elle le pense encore...car sinon, pourquoi aurait-il râté tout ses autres anniversaires?
Kosuke reposa sa tasse et la sortit de ses pensés.

- Tu ne bois pas Hasegawa ?

Elle regarda la tasse, la prit entre ses mains et avala un peu de la boisson chaude. Cela lui fit extrêmement de bien...Puis elle reposa la tasse et fixa Kosuke, souriante. Ignorant complètement cette question elle dit :

- L'Angleterre me manque terriblement...Mais je me dit que ce n'est qu'un passage. Je ne vivrais pas plus longtemps que 2 ans au Japon, et mon père ne pourra rien y faire. Je compte allé dans une école de Journalisme en Angleterre pour ensuite voyager dans le monde entier, dit-elle d'un ton plutôt enjoué.

C'est vrai, Rika veut voyager. Elle veut découvrir d'autre pays, écrire sur beaucoup de chose, autant qu'elle le peut, tant que sa jeunesse et sa santé lui permettera...Ensuite, elle trouverait un endroit sympa où s'installé à Londre et y resterait jusqu'à la fin de sa vie...Bien sûr, ce n'était qu'une perspective de "sa vie après le lycée" mais tout pouvait changer. Il y aurait peut être des imprévus, elle pourrait attrapé une maladie terrible et elle ne pourrait plus quitté le Japon, elle pourrait même mourrir écrasé par une voiture par exemple!
Ou bien tout simplement, tombé éperdumment amoureuse d'un japonais qu'elle ne voudrait plus le quitté...Elle éclata de rire à cette pensé. Puis elle regarda Kosuke, qui lui la regardait d'un oeil dubitatif.

- Excuse moi, je viens d'avoir une pensé complètement ridicule!

Elle s'approcha plus près de Kosuke et dit en chuchotant, comme si elle allé lui raconté un secret.

- Je me suis dit que, peut être je tomberais amoureuse d'un japonais et il m'empêcherait de réalisé mes rêves.

Et elle éclata une nouvelle fois de rire. Kosuke aller certainement trouvait cela très étrange, mais pour Rika, tombé amoureuse était quelque chose de complètement absurde. Depuis toute petite, rejetée par les filles qui l'enviait et qui était jalouse d'elle, elle ne rester plus qu'avec des garçons. Et jamais, elle n'avait ressenti quelque chose de plus fort que de l'amitié, du haut de ses 17 ans! Mais elle s'en fichait pas mal, elle n'avait pas de temps à consacrer à une autre personne qu'elle. Mais si l'occasion se présenter, pourquoi ne pas la saisir?

- Et voilà que je me mets à parlé d'amour...Ca ne me va pas du tout, tu ne trouve pas? Dit-elle en grimaçant.

A l’invitation de Ten, Hasegawa attrapa sa tasse et but quelques gorgées. Lorsqu’elle reposa la tasse, ses yeux se dirigèrent instinctivement vers le jeune homme. Son sourire réapparut aussitôt. Il pensa que depuis quelques minutes, ce sourire ne quittait pas ses lèvres. Expression de bienveillance ou d’hypocrisie ?

« - L'Angleterre me manque terriblement...Mais je me dit que ce n'est qu'un passage. Je ne vivrais pas plus longtemps que 2 ans au Japon, et mon père ne pourra rien y faire. Je compte allé dans une école de Journalisme en Angleterre pour ensuite voyager dans le monde entier. »

Ten acquiesça. Il appréciait le fait qu’Hasegawa est des projets. Elle ne ressemblait pas aux filles de Tokyo Gakuen. Avenir tout tracé, des filles à papas, de l’argent à n’en plus pouvoir. Une situation toute définit, avec un tapis rouge en prime. Hasegawa, au contraire, avait de l’ambition. Une école de journaliste ? Pourquoi pas. Et pus, ça lui ressemblait plutôt bien. Il comprenait mieux pourquoi elle dirigeait le journal de l’école et y consacrait son temps. Ses articles étaient intéressants, qui plus est. Il trouvait qu’elle faisait d’une chose banale, quelque chose de peu commun, d’intéressant. Un sujet d’article quoi.

Le rire soudain de la jeune fille interrompit le fils du Ministre dans ses pensées. Surpris, il leva ses yeux vers elle. Il se prenait même à constater qu’il l’avait quitté des yeux. Face au regard interrogateur du jeune homme, Hasegawa se sentit contrainte à s’expliquer. Retenant son rire, elle reprit peu à peu son attitude normale, calme.

« - Excuse moi, je viens d'avoir une pensé complètement ridicule! »

Hasegawa se rapprocha, comme pour lui confier un secret. Confidence ? Hum, Ten n’aimait pas trop ça. Il préférait s’éloigner des confessions de ses camarades. Préférant rester discret. Après tout, c’est en s’impliquant dans la vie des gens, que l’on s’attire des problèmes. Mais bon, Hasegawa ne voulait confier que ce qui lui était passé par la tête. Pas de quoi s’alarmer et paraitre distant. Il s’approcha donc, et la jeune fille murmura.

« - Je me suis dit que, peut être je tomberais amoureuse d'un japonais et il m'empêcherait de réaliser mes rêves. »

S’appuyant sur la table, il réfléchit à ce que venait de lui dire Hasegawa. Tomber amoureuse ? Mouais … C’était plutôt un concept qui lui était peu familier. Il n’était jamais tombé amoureux. Du coup, il ne comprenait pas comment on pouvait accepter de se soumettre à la décision de l’autre. Si elle avait envie de retourner en Angleterre, c’était aussi à son compagnon de l’accepter. Même si, pour la suivre, il devait à son tour laissé tomber son domicile, sa famille, ses amis, sa vie … C’est vrai que si elle tombait amoureuse d’un japonais, la situation serait plus difficile.

« - Et voilà que je me mets à parlé d'amour...Ca ne me va pas du tout, tu ne trouve pas? »

Plongé dans ses réflexions, il ne prit pas en compte ce qu’elle venait de dire. Ten n’aimait pas les sujets à l’eau de rose. L’amour … Très peu pour lui … Mais, une chose dérangeait Ten dans ce qu’avait dit Hasegawa.

« - Mais s’il ne te laisse pas partir, il n’est pas vraiment amoureux. Enfin, j’en sais rien après tout. Mais, si on n’aime une personne, on ne la laisse pas faire ce qu’elle veut ? On ne voudrait pas se sacrifier pour cette personne ? »

Ten fronça les sourcils. Le sujet de l’amour, il l’évitait la plupart du temps, peu à l’aise. Mais pour une fois, il était perplexe. Il voulait savoir.

- Mais s’il ne te laisse pas partir, il n’est pas vraiment amoureux. Enfin, j’en sais rien après tout. Mais, si on n’aime une personne, on ne la laisse pas faire ce qu’elle veut ? On ne voudrait pas se sacrifier pour cette personne ?

Kosuke fronça les sourcils. Etait-il sérieux? Voulait-il réellement savoir? Rika haussa les épaules, et réfléchit à son tour à la question. D'après les films d'amour qu'elle avait vu, et de tout ce qu'on avait pu lui raconté, Kosuke avait tort. En fait, elle même le savait, ce n'était pas difficile à comprendre l'amour. L'amour est une sorte d'affection envers l'autre, une très forte affection...Elle décida alors d'éclaircir les choses, à sa façon. Comme elle en avait l'habitude. Car l'opinion des autres lui importe peu; la preuve dans ses articles de journal.

- Bien sûr qu'on veut se sacrifier pour cette personne...Mais la personne en question, ne voudrait-elle pas, elle ausssi, se sacrifier? Alors on en revient au point de départ et on reste à deux, personne ne part.

Oui, voilà. Deux personnes qui s'aiment et qui veulent se quitter, c'est impossible, car une sorte de lien invisible les réunis. Rika sourit et haussa une nouvelle fois les épaules. Qu'est-ce qu'elle en sait d'abord? Elle avait répondu à la question que se posé Kosuke logiquement. Si deux personnes s'aime de la même façon et que l'une veut se sacrifier pour l'autre, alors pourquoi l'autre personne n'en ferait-elle pas autant?

* Tellement futile, " L'AMOUR " *

Elle prit une autre gorgée de sa boisson qui commençait justement à refroidir, et lança un regard à Kosuke. Peut être qu'elle avait clarifié sa question. Si oui, c'est tant mieux. Elle ne voulait pas partir dans ce sujet concernant l'amour. Pas avec Kosuke. Et lui alors? Il n'avait pas l'air de s'y connaître en amour, mais peut être qu'il est amoureux d'une personne sans s'en rendre compte? Pourquoi alors être interessé par une question pareil?

- Et toi ? Tu es déjà tombé amoureux? Enfin, tu as déjà aimé une personne d'un amour qui dépasse l'amitié?

C'était la dernière question concernant l'amour et la vie privée de Kosuke qu'elle poserait. Sûrement parce qu'elle pensait,à ce moment là, l'importuné avec ses histoires...De plus, c'était une question assez idiote, puisque quelques secondes plus tôt, il s'était posé une question sur l'amour.

- En tout cas, je n'espère pas tombé amoureuse avant d'avoir fait le tour du monde!

Puis elle éclata de rire. Le tour du monde, écrire...Ses rêves, voilà tout ce qu'elle projetait de faire. Et rien ni personne ne pourrait l'en empêcher! Mais qui, à part son père, voudrait faire cela? Empêcher son enfant de réaliser ses rêves...C'est horrible!

« - Bien sûr qu'on veut se sacrifier pour cette personne...Mais la personne en question, ne voudrait-elle pas, elle aussi, se sacrifier? Alors on en revient au point de départ et on reste à deux, personne ne part. «

Ten acquiesça silencieusement. Ça paraissait tellement stupide tout ça. Tellement compliqué, au-dessus des lois, et sans queue ni tête. Les gens agissaient selon leurs instincts, blessant les autres au passage. Quel monde d’égoïsme, alors qu’il se prétend si enclin à l’intérêt des autres …

Hasegawa reprit sa boisson tandis que le jeune homme s’accouda au dossier de sa chaise. Il ne savait même plus pourquoi ils en étaient venus là … Etrange comment les conversations pouvaient prendre des tournures étonnantes.

« - Et toi ? Tu es déjà tombé amoureux? Enfin, tu as déjà aimé une personne d'un amour qui dépasse l'amitié? »

Le jeune homme sourit. Cette conversation prenait une direction qu’il n’attendait pas. Amoureux ? Lui ? Pas qu’il le sache. En tout cas, c’est ce qu’il pensait. Il ne voyait personne qui avait une importance, différente de celle des autres. Et puis, à quoi ça pouvait bien servir. L’amour est traitre, parce qu’on accorde une confiance aveugle à l’autre. Au final, on finit toujours blessé, d’une façon ou d’une autre, par soi-même ou à cause des autres.

Ten attrapa sa tasse et la finit d’une traite.

« - Pas que je sache. L’amour, ça attendra. J’ai autre chose à faire on va dire. »

Il devait paraitre en contradiction avec l’apparence et la réputation qu’il devait avoir. Agréable avec tous, le jeune homme passait pour quelqu’un qui plait et qui s’attirait les faveurs de certaines jolies demoiselles. Mais il était comme ça, et il ne voyait pas pourquoi il devait lui mentir, juste pour préserver son image. Ten se rapprocha de la table et joignit ses mains, pendant qu’Hasegawa continuait.

« - En tout cas, je n'espère pas tombé amoureuse avant d'avoir fait le tour du monde! »

Il sourit.

« - Faire le tour de monde. Voilà qui est nettement plus intéressant. Tu aimerais voir quel pays en premier ? »

C’était à son tour de s’inventer journaliste. Ce n’était pourtant pas une question en l’air. Le premier choix d’un voyage, en disait souvent long sur la personnalité, l’ambition et le caractère d’une personne. De même que le choix d’un livre et tout autre choix, pas forcément décisif.

Son téléphone vibra et il le prit, s’excusant auprès d’Hasegawa. C’était l’un de ses amis qui le disait de filer au lit. Ah ! Retour à l’ennui. Mais il devait reconnaitre que c’était plus prudent, vu les incidents de la journée. En si peu de temps, il avait l’impression d’avoir fait un retour un arrière. Ten releva la tête et fixa les yeux de son interlocutrice.

« - Gomen, Hasegawa. C’était mon infirmière. Il rit. Il serait plus prudent que je rentre me reposer. La liberté, c’est pas pour aujourd’hui, on dirait. Mais … Il s’interrompit, pendant qu’il rangeait son téléphone, hésitant. Si tu veux, tu peux m’accompagner. »

H.J : Désolée de cette pauvre réponse et de tout ce temps T.T

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